Tout le monde connaît Jaipur la rose, Jodhpur la bleue, mais qui a déjà entendu parler du Rann de Kutch, la perle blanche du Gujarat et de ses collines noires ? Personne, même pas moi qui suis en Inde depuis 3 ans !
Le Gujarat offre un immense désert de sel, le Rann de Kutch, le 2e plus grand au monde après le Salar de Uyuni, en Bolivie. Il s'étend sur environ 3 000 kilomètres carrés et se situe entre le golfe de Kutch et l'embouchure du fleuve Indus. Une partie du désert se trouve également au Pakistan.
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| Gujarat |
Le Gujarat offre un immense désert de sel, le Rann de Kutch, le 2e plus grand au monde après le Salar de Uyuni, en Bolivie. Il s'étend sur environ 3 000 kilomètres carrés et se situe entre le golfe de Kutch et l'embouchure du fleuve Indus. Une partie du désert se trouve également au Pakistan.
Sauf que ce désert, il se mérite car il est loin, très loin, même de Bangalore...
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| Le désert est à côté du point rouge... |
Après l'avion aux aurores, place à 7 heures de voiture et de...
Moi, en mode animatrice de colonie de vacances :
- "Oh ! Regardez ! Une vache !
- "Oh ! Un chameau !"
- "Non, c'est un dromadaire, il n'a qu'une bosse."
- "Regardez, les filles, il y a des nomades à droite."
- "Où ça ?"
- "Trop tard."
Aëlya, pleurant :
- "Je ne les ai pas vus !"
- "Il y en aura d'autres. Aëlya, regarde ce camion plein de sel !"
- "Où ?"
- "Devant, derrière, à droite, à gauche, partout. Si on s'amusait à compter les camions remplis de sel ?"
- "Non. Moi, je voulais voir les nomades !"
Une heure plus tard, moi, entre 2 micro-sommeils.
- "Et si on chantait ? Vous connaissez quoi comme chansons ?"
Quelques chansons de Drake, de Maroon 5 et de Cardi B à tue-tête plus tard...
- "Fred, tu ne veux pas plutôt leur faire faire du CNED ?"
Les filles, à l'unisson :
- "NON. PAS LE CNED !"
Moi, malicieuse :
- "C'est agréable de voir que vous pouvez être d'accord, parfois."
Amaïa, soupirant :
- "On est bientôt arrivés ?"
Moi, scrutant le GPS pour la 73e fois :
- "Oui, ma chérie. Il ne reste plus que 5 h 47. On a bien avancé."
- "Maman, j'ai faim."
- "On va bientôt s'arrêter, les filles."
Pause sur une aire indienne...
Aëlya, ronchonne :
- "Ah non, moi, je ne fais pas pipi là. C'est trop sale."
Moi, pédagogue :
- "Les filles, les toilettes à la turque, ce sont les toilettes les plus propres au monde. Vous n'avez pas besoin de toucher à quoi que ce soit."
Aëlya, en grande forme :
- "Je n'arrive pas à faire pipi quand on me regarde."
- "Eh bien, ferme la porte."
- "Mais j'ai peur quand je suis dans le noir. Et en plus, il y a une grosse araignée dans les toilettes."
-...
"N'oubliez pas de vous laver les mains en sortant."
- "Maman, il n'y a pas de savon."
- ...
Devant une boutique de sucreries avariées et crasseuses en plein soleil, qui ferait passer le pire appartement ravioli parisien pour un appartement témoin dans un immeuble de luxe à Dubaï...
Aïnhoa, en mode ado critique :
- "Maman, c'est marqué que c'est périmé depuis juin 2015."
Moi, avec beaucoup d'aplomb :
- "Les Mentos, ça ne se périme pas, c'est bourré de sucre. Tu préfères un chicken masala ?"
Aïnhoa, vaincue :
...
Quelque part, sur la route...
- "Regardez comme c'est beau, les marais salants."
- "Tu veux dire les poteaux électriques ?"
- ...
De longues heures de CNED et de tablette plus tard :
- "Admirez le beau coucher de soleil, les filles."
- "On arrive quand, maman ?"
Moi, sans regarder le GPS :
- "Bientôt, mes chéries. Bientôt. On n'a jamais été aussi près."
Après 7 heures d'yeux rivés sur tous les appareils électroniques dont nous disposons pour acheter la paix dans nos 3 mètres cubes de cellule de crise, nous finissons par arriver à destination, à Mandvi. Vous l'aurez compris, il fait nuit, donc la plage de sable fin tant attendue, on l'admirera le lendemain ! En mère magnanime et compatissante, j'octroie une heure de détente à nos petits poissons enfin délivrés de leur filet automobile, qui se jettent dans la piscine ayant soudain oublié qu'ils étaient affamés quelques minutes auparavant.
Moi, en mode animatrice de colonie de vacances :
- "Oh ! Regardez ! Une vache !
- "Oh ! Un chameau !"
- "Non, c'est un dromadaire, il n'a qu'une bosse."
- "Regardez, les filles, il y a des nomades à droite."
- "Où ça ?"
- "Trop tard."
Aëlya, pleurant :
- "Je ne les ai pas vus !"
- "Il y en aura d'autres. Aëlya, regarde ce camion plein de sel !"
- "Où ?"
- "Devant, derrière, à droite, à gauche, partout. Si on s'amusait à compter les camions remplis de sel ?"
- "Non. Moi, je voulais voir les nomades !"
Une heure plus tard, moi, entre 2 micro-sommeils.
- "Et si on chantait ? Vous connaissez quoi comme chansons ?"
Quelques chansons de Drake, de Maroon 5 et de Cardi B à tue-tête plus tard...
- "Fred, tu ne veux pas plutôt leur faire faire du CNED ?"
Les filles, à l'unisson :
- "NON. PAS LE CNED !"
Moi, malicieuse :
- "C'est agréable de voir que vous pouvez être d'accord, parfois."
Amaïa, soupirant :
- "On est bientôt arrivés ?"
Moi, scrutant le GPS pour la 73e fois :
- "Oui, ma chérie. Il ne reste plus que 5 h 47. On a bien avancé."
- "Maman, j'ai faim."
- "On va bientôt s'arrêter, les filles."
Pause sur une aire indienne...
Aëlya, ronchonne :
- "Ah non, moi, je ne fais pas pipi là. C'est trop sale."
Moi, pédagogue :
- "Les filles, les toilettes à la turque, ce sont les toilettes les plus propres au monde. Vous n'avez pas besoin de toucher à quoi que ce soit."
Aëlya, en grande forme :
- "Je n'arrive pas à faire pipi quand on me regarde."
- "Eh bien, ferme la porte."
- "Mais j'ai peur quand je suis dans le noir. Et en plus, il y a une grosse araignée dans les toilettes."
-...
"N'oubliez pas de vous laver les mains en sortant."
- "Maman, il n'y a pas de savon."
- ...
Devant une boutique de sucreries avariées et crasseuses en plein soleil, qui ferait passer le pire appartement ravioli parisien pour un appartement témoin dans un immeuble de luxe à Dubaï...
Aïnhoa, en mode ado critique :
- "Maman, c'est marqué que c'est périmé depuis juin 2015."
Moi, avec beaucoup d'aplomb :
- "Les Mentos, ça ne se périme pas, c'est bourré de sucre. Tu préfères un chicken masala ?"
Aïnhoa, vaincue :
...
Quelque part, sur la route...
- "Regardez comme c'est beau, les marais salants."
- "Tu veux dire les poteaux électriques ?"
- ...
De longues heures de CNED et de tablette plus tard :
- "Admirez le beau coucher de soleil, les filles."
- "On arrive quand, maman ?"
Moi, sans regarder le GPS :
- "Bientôt, mes chéries. Bientôt. On n'a jamais été aussi près."
Après 7 heures d'yeux rivés sur tous les appareils électroniques dont nous disposons pour acheter la paix dans nos 3 mètres cubes de cellule de crise, nous finissons par arriver à destination, à Mandvi. Vous l'aurez compris, il fait nuit, donc la plage de sable fin tant attendue, on l'admirera le lendemain ! En mère magnanime et compatissante, j'octroie une heure de détente à nos petits poissons enfin délivrés de leur filet automobile, qui se jettent dans la piscine ayant soudain oublié qu'ils étaient affamés quelques minutes auparavant.
Mandvi, petite ville côtière inconnue des touristes, tient ses promesses...
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Plage de Mandvi.
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| Et c'est parti ! 10 minute's challenge ! |
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| Ou quand les 2 aînées se retrouvent quand il s'agit de faire de la gymnastique. |
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| Aïnhoa et ses prouesses artistiques |
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| Série de photos au coucher su soleil. Pas mal non plus. |
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| Elles ont l'air si sages en photo.. |
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| Le mobilier urbain au service de l'art. |
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| Vijay Vilas, Mandvi |
Comme l'hôtel vaut à lui seul le détour, nous décidons d'y passer la journée à nous reposer, sauf que nos enfants remuantes ont une vision très différente de la nôtre du terme "repos". Après une heure de jeux calmes, les filles, jugeant sans doute que nous avions assez profité de notre sieste, viennent nous rappeler que l'hôtel dispose de waveboards (skateboards à 2 roues) tout neufs et qu'il serait de bon ton de nous en servir... Finie la sieste, Fred !!!
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| Dommage ! |
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"On peut quand même se reposer au bord de la piscine, les filles ?" |
Le lendemain, direction Dhordo et Khalo Dungar pour approcher enfin le désert de sel. Pas un chat sur la route, juste des dromadaires, des moutons et des vaches !
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| Quelque part entre Mandvi et Dhordo, Gujarat |
Et on peut dire que le jeu en valait la chandelle. Après 3 heures de route, nous arrivons à un cul de sac (de sel). Devant nous, à droite, à gauche, à perte de vue, se déroule un long tapis de sel aveuglant. Du haut d'un promontoire légèrement rouillé, nous admirons avec beaucoup d'humilité cette langue de sel quasi infinie.
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| Pour info, il fait chaud, très chaud, même, dans un désert de sel. |
Difficile de garder les yeux ouverts, même avec des lunettes de soleil. La lumière est intense, agressive, brûlante.
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| Et on se sent tout petits... |
Impossible d'échapper au loueur de costumes traditionnels volubile (hélas en gujarati, langue dont on ne comprend pas un mot), qui passe plusieurs minutes à choisir avec soin et un plaisir non dissimulé le costume qui sied à la couleur de nos yeux et à ajuster des vêtements aux relents d'urine de dromadaire sur nos corps bouillonnants. Nous nous plions avec bonne humeur à ce carnaval bon enfant, les touristes se faisant visiblement très rares à cette époque de l'année dans le coin.
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| Au bal... Au bal masqué, oh, hé, oh, hé... |
Nous remontons ensuite dans notre voiture climatisée (ouf !) et nous dirigeons vers Khalo Dungar et ses montagnes noires aimantées. Du haut de la seule colline du coin, entre deux fous rires quand je me mets à siffloter "El Condor Pasa" misérablement pour partager l'ambiance du lieu avec mes amis, nous prenons la pose pour une photo devant le désert de sel vu du haut. Je pleure de rire. Chouette moment mais il fait toujours aussi chaud. Vite ! De l'eau !
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| Vite, Fred, on a soif ! |
Sur le chemin du retour, nous faisons une courte pause dans un village typique du Gujarat. C'est tellement plus propre et plus agréable que Bangalore !
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| Petit village du Gujarat |
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| Couvre-lit du Gujarat, vendu 270 euros chez Caravane et 40 euros sans négociation dans ce petit village... |
Pour finir, nous faisons une halte à Bhuj, dont vous n'aurez pas de photo du lac, car il n'a pas vu une goutte de pluie depuis un an et est complètement asséché (réchauffement climatique, quand tu nous tiens...). En revanche, voici quelques photos du palais Aina Mahal, qui date du 18e siècle, ainsi que du Shree Swaminarayan Temple qui date de 2010 !
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| Palais Aina Mahal, Bhuj |
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| Palais Aina Mahal, Bhuj |
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| Temple Shree Swaminarayan, Bhuj |
Et comme les plus belles histoires ont toujours une fin, nous reprenons dès le lendemain le chemin de Bangalore, avec ses : "C'est quand qu'on arrive ?", ses fils électriques, ses marais salants, ses chameaux, ses "J'ai faim", mais ça, je ne vous en parle pas parce que vous le savez déjà.
A suivre...
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